Challenge "Un mot-des titres", session 13, mot OMBRE
Le père de Daniel est libraire, sa mère est morte et lui manque énormément. Pour le réconforter son père lui fait partager un secret, il l’amène au Cimetière des Livres Oubliés où Daniel va trouver l’Ombre du vent qui semble l’avoir attendu depuis des années. La lecture de ce roman va le marquer à jamais, il va chercher d’autres romans de cet auteur, Julian Carax, sans en retrouver aucun, quelqu’un les faisant disparaître en les brûlant. Peu à peu Daniel va percer les mystères de ce roman et de cet auteur tout en grandissant et en vivant lui-même des belles et moins belles expériences.
« Si vous avez le malheur de lire les trois premières pages de ce roman, vous n’avez plus aucune chance de lui échapper », tel est l’avertissement du magazine Lire en couverture de l’édition du livre de poche de ce roman. Et, bien il m’a fallu une bonne centaine de pages pour entrer dans cette histoire. Dès le début j’ai adoré me promener dans les rues de Barcelone qui ont pour moi toujours le goût de premières vacances en amoureux mais je trouvais que l’on ne rentrait pas assez vite dans la résolution du mystère sous-jacent à cette histoire. Par la suite le rythme s’est un peu accéléré et on comprend que les digressions initiales sont importantes pour faire le lien entre l’histoire de Daniel et celle de l’auteur disparu Julian Carax.
L’auteur décrit lui-même cette histoire : une histoire « de livres maudits, de l’homme qui les a écrits, d’un personnage qui s’est échappé des pages d’un roman pour le brûler, d’une trahison et d’une amitié perdue. Une histoire d’amour, de haine, de rêves qui vivent dans l’ombre du vent » p235.
« Je lui dis comment, jusqu’à ce moment là, je n’avais pas compris que cette histoire était une histoire de gens seuls, d’absences et de disparitions, et comment, pour cette raison, je m’étais réfugié en elle au point de la confondre avec ma propre vie, comme quelqu’un qui s’échappe d’une page de roman parce que ceux qu’il a besoin d’aimer sont seulement des ombres qui vivent dans l’âme d’un étranger » p236
Une histoire d’amour impossible donc forcément d’un romantisme absolu sur un fond historique cruel d’une Barcelone sortant tout juste de la guerre civile, le tout en faisant au final un joli coup de cœur.
Les avis de George, Enna, Sandrine, Irrégulière (il y en a sûrement d'autres....)
Pour cette session je vous présente également ma boite à chapeaux, quel rapport avec le mot "ombre" me direz-vous? J'ai utilisé une silhouette en "ombre chinoise" pour décorer le couvercle.
Je vous la présenterais plus en détail dans les prochains jours, ma boite réalisée en écoutant le dernier album de Mylène Farmer et en particulier son titre "A l'ombre"!
A l'ombre
Risquer de n'être personne
On se cache et l'on se cogne
A l'ombre
On se coupe de soi même
On s'arrache un signe au ciel
A l'ombre
Et sans dire que l'on se lâche
Que rien ni personne ne sache
Quand la nuit tombe
Las de cette vie trop brève
On devient l'ombre de soi même
C'est tout pour aujourd'hui, prochaine session le 1 mars avec le mot ROI
catégorie "phénomène météorologique"