Le chêne et le citronnier, Antoine-Pierre Mariano
Le chêne, c’est celui que le père d’Eugène, notaire à Roubaix, plante en l’honneur de son fils ayant survécu à sa prématurité. Le citronnier, c’est celui que José plante au fond de son jardin à Alger après avoir construit sa maison avec sa femme Angélique.
Tout oppose Eugène et José, le premier est fils de notable, vit une enfance dorée dans le Nord de la France, le second est enfant illégitime sur l’île aride d’Ibiza, sa mère est tuée à sa naissance et il émigre en Algérie avec sa famille d’accueil, espérant une meilleure vie. Pourtant ils se rencontrent plusieurs fois au cours de leurs vies, une première fois durant la première Guerre mondiale, José sauvant son officier Eugène d’une mort certaine après une blessure à la jambe, la deuxième fois durant le deuxième Guerre mondiale et une troisième fois à la fin de leur vie.
On suit donc en parallèle la vie de ces deux personnages, Eugène quitte l’armée après la deuxième guerre mondiale et fait fortune dans les assurances, il se marie avec Simone, veuve de guerre après avoir séduit de nombreuses femmes à Paris. José fait partie des émigrés espagnols en Algérie où il obtient au bout de nombreuses années la nationalité française, il construit une vie douce auprès d’Angélique grâce à son métier de charpentier mais devra tout quitter au cours de la Guerre d’Algérie. Ces personnages que tout semble séparer, ont pourtant un point commun, un secret lié à leur naissance qui les a incité à devenir des hommes meilleurs.
J’ai découvert ce roman grâce à l’opération "Appel aux lecteurs" sur le blog mespetitesidées. J’ai trouvé ce roman intéressant du point de vue historique même si la dernière partie a été plus difficile pour moi, la période de la Guerre d’Algérie ne m’étant pas familière. Du coup voir cette période du point de vue de José, qui a subi différentes étapes d’émigration, permet de mieux l’appréhender. José est le personnage que j’ai préféré, pour lui le principal est le bien être de sa famille pour laquelle il travaille sans compter. Eugène a également un côté protecteur envers sa famille mais il est plus intransigeant et n’accepte pas d’opinions politiques différentes des siennes.
C’est donc un roman intéressant mais qui ne m’a pas emballée plus que ça, surtout sur la forme, le fait de suivre les deux personnages en parallèle entraîne des rappels au début de certains chapitres avec des répétitions et du coup des longueurs qui ne m’ont pas apporté grand chose et m’ont gênée dans ma lecture.