Lady Susan Vernon est une jeune veuve qui ne manque pas de charme et de vivacité d’esprit. Ses moyens financiers se trouvant réduits, elle se met en tête de se remarier en choisissant un bon parti. Après avoir jeté le trouble au sein même d’un couple d’amis et éloigné le fiancé de leur fille en prévision d’une union avec sa propre fille Frederica, elle quitte Londres pour se rendre chez son beau-frère, le temps que sa mauvaise réputation soit un peu oubliée.
Elle jette alors son dévolu sur le frère de sa belle-sœur, Reginald, pourtant plus jeune qu’elle et averti de ses mauvaises manières. Lady Susan use de ses charmes avec une telle finesse que Reginald ne prête plus aucune foi aux différents rapports que l’on a pu lui faire d’elle et s’apprête même à l’épouser.
C’est principalement au travers de la correspondance entre Lady Susan et son amie Alicia Johnson et celle entre sa belle-sœur et sa mère que l’on découvre peu à peu les calculs de Lady Susan pour retrouver une certaine aisance. C’est une jeune femme vive d’esprit, calculatrice mais en même temps spirituelle, parfois ironique, parvenant à cerner rapidement les personnalités en face d’elle pour adapter son comportement à chacune. Elle peut faire sourire aussi bien qu’agacer surtout dans son attitude envers sa fille qu’elle considère comme une sotte alors que celle-ci est paralysée par la peur que sa mère lui suscite.
Alors que l’on pourrait s’attendre à une correspondance très sobre, convenue, compte tenu de l’époque , le style est ici fluide, envolé, très agréable, Lady Susan ne se gênant pas pour exprimer des sentiments telle que la colère, l’envie sans détour.
Challenge Un classique par mois chez Stéphie, challenge Petit bac 2014, catégorie "prénom" chez Enna
