Après un été anglais, le mois de septembre a vu 2 lectures d'auteurs français, 2 styles bien différents (en regardant les couvertures, on se croirait déjà en hiver!)
Une centrale hydroélectrique et un centre psychiatrique de haute sécurité isolés dans une vallée encaissée des Pyrénées en plein hiver, certains personnages aux noms de contes pour enfants, voilà le décor dans lequel nous plonge l’auteur.
Le corps sans tête du cheval préféré d’un riche industriel de la région est découvert accroché à flanc de paroi rocheuse. La police représentée par le commandant Servaz de Toulouse et la gendarmerie par le capitaine Ziegler de Pau vont enquêter ensemble sur cette étrange affaire. Celle-ci prend un tour encore plus inquiétant lorsque le pharmacien de cette petite ville tranquille est également retrouvé pendu, nu et un doigt tranché. A mesure de leurs investigations, les enquêteurs vont mettre à jour des actes atroces perpétrés des années auparavant dans un camp de vacances. Quelqu’un semble vouloir se venger. Mais qui ? Pourquoi et comment l’ADN un tueur en série suisse enfermé à l’institut Wargnier peut être retrouvé sur les lieux des crimes ?
A côté d’une équipe haute en couleurs, le commandant Servaz va également bénéficier de l’aide de Diane, jeune psychologue arrivée récemment à l’institut et de celle d’un ancien magistrat.
Un polar efficace, l’enquête est bien ficelée, quelques fausses pistes sont bien placées pour égarer le lecteur (et les enquêteurs parfois !!), le roman fait également une large place à la personnalité et la vie privée du commandant Servaz, divorcé, attiré par la femme enceinte d’un collègue, et père d’une fille amoureuse d’un homme plus âgé...
1, rue des Petits-Pas, Nathalie Hug
En hiver 1918, dans un village en arrière du front en Lorraine, des rescapés ont investi les maisons encore debout pour y reconstruire un semblant de vie. Dans la rue des Petits-Pas vivent les sage-femmes Anne et Vida, ainsi que Louise, jeune orpheline recueillie deux ans auparavant et à laquelle Anne transmet son savoir. Le décès brutal de celle-ci laisse Louise désemparée avec une Vida le plus souvent taciturne, distante, à l’humeur changeante, le plus souvent froide. Malgré tout, Vida va poursuivre l’éducation de Louise, l’apprentissage du métier sous toutes ses formes mais aussi l’écriture, la lecture, la botanique, l‘anatomie, alors même que certains actes sont considérés comme l’exercice illégal de la médecine. Mais ont-elles vraiment le choix ? Aucune horreur de la guerre et de ses suites n’est épargnée aux femmes de ce villages : viols, prostitution, actes violents, mort en couches, décés néonataux, infections sont leur quotidien. Malgré tout la vie prend le dessus, les survivants reconstruisent commerces, école…
Une écriture directe, des mots crus rendent ce roman le plus souvent violent, percutant, qui heureusement se termine sur une note d’espoir.
Challenge Petit bac 2015 chez Enna, catégorie "Titre en un mot" et "taille"
doux jeudi
Sophie